Magie des campagnes

Nous avons, tous et toutes, souvenir d’une mamé, d’une vieille sorcière, d’un rebouteux, d’une guérisseuse ou d’un guérisseur dans nos mémoires. Il suffit juste de plonger dans nos souvenirs pour redonner une deuxième jeunesse à ces savoirs anciens.  Ce monde merveilleux de la magie des campagne est toujours présent, à nous de le perpétuer.

  • Un coup de balai : lorsque l’on veut faire partir un prétendant que l’on juge ne  pas convenir pour sa fille, tout en balayant on passe le balai sur les pieds de la jeune fille. Le garçon partira. Cela c’était dans l’ancien temps, le coup de balai peut s’employer de nos jours à l’occasion du grand ménage lors des solstices, des équinoxes pour faire partir les énergies négatives qui peuvent être dans nos lieux de vie, de travail et toujours pour éloigner quelqu’un. Allez ouste du balai…
  • Coffret de naissance : Ici en pays d’Arles nous avons une tradition qui est “la visite à l’accouchée”. Cette tradition perdure dans le milieu de la tradition du pays d’Arles. Dans l’ancien temps, lorsqu’une femme accouchait, elle recevait la visite des femmes de la famille et les voisines. Toutes venaient avec des présents pour l’enfant nouveau-né. Un des cadeau les plus répandu était constitué par  les vœux à l’enfant : dans un panier les offrandes étaient apportées à l’enfant nouveau né. Les femmes souhaitaient alors à l’enfant  : “Mignon, sois plein comme un œuf, sois bon comme le pain, sage comme le sel, droit comme une allumette”
  • L’œuf de Pâques : Lors du sabbat d’Ostara, à l’équinoxe de printemps, ma mère et ses ailleules avant elle, gardaient toujours un œuf de Pâques. Ma mère avait pour habitude de le mettre dans la salle à manger. Ainsi l’œuf symbole de vie, de renaissance de la nature, c’est l’espoir de  voir et construire un avenir heureux se dessiner pour la famille.
  • Le nid : Le nid symbolise la protection maternelle, la protection du foyer, la fidélité, le lien familial. C’est un nid que  construit un jeune couple  pour accueillir leur future famille. C’est aussi l’origine, les racines, les ancêtres. Ne ditons pas que nos enfants “quittent le nid” lorsqu’ils partent pour voler de leurs propres ailes ou bien on “retourne au nid”, lorsque l’on revient chez nous, chez nos parents. C’est un symbole fort de la fidélité, fidélité envers notre famille, notre clan, notre communauté. Un nid porte bonheur, avoir un nid au dessus de sa porte ou de ses fenêtres surtout d’hirondelle nous apporte une protection. Un oiseau va choisir l’endroit où l’énergie est le plus appropriée pour lui et donc pour vous. Certains guérisseurs se servaient d’un nid d’hirondelle pour faire baisser la fièvre (ne surtout pas reproduire, on appelle le médecin)Mon père dans les 30 avaient attrapé les fièvres typhoïdes, il habitait un petit village à la banlieue de Marseille que l’on nomme maintenant les quartiers Nord. A cette époque là, la médecine était impuissante face à cette maladie. Son parrain, sur conseil de la guérisseuse,  avait été chercher un nid d’hirondelle que ma grand-mère avait placé sous son oreiller. (surtout ne pas reproduire l’expérience en cas de maladie on appelle le médecin)Mon père a survécu car c’était un petit garçon robuste.
  • La pomme : La pomme est symbole de connaissance, de sagesse, d’immortalité et de protection. C’est un fruit sacré. Lorsque l’on coupe en deux une pomme dans le sens perpendiculaire de l’axe  du pédoncule, un pentacle est formé par les pépins qui est un symbole de savoir et de protection. C’est également l’emblème de l ‘immortalité. Pour les charmes et vœux d’amour, la personne doit prendre dans ses mains une pomme rouge, bien la frotter entre ses mains en émettant son vœux, puis la couper en deux et offrir une moitié à la personne dont on recherche l’amour. L’esprit de cet arbre connaît les secrets de la jeunesse et de la beauté éternelles. Il prend souvent l’aspect d’une séduisante jeune femme capable d’ouvrir le cœur à un nouvel amour. La pomme symbolise l’autre monde, le Sidh. Le pommier est un arbre Maître. Dans la tradition celtique, le pommier fait partie des 7 arbres sacrées. Ces 7 arbres forment le bosquet sacré pour les druides, c’est dire toute l’importance que l’on porte à cet arbres et donc à ses fruits. Le mettre sur l’arbre monde, de nos jours le sapins de Noel, c’est remonter à l’origine lointaine de nos traditions modernes.
  • Le gui : Un brin de gui ou un petit sachet rempli de feuilles et de brindilles de gui peuvent être suspendus à la tête de votre lit comme amulette, avec ou sans baies et donc selon votre intention (protection ou fertilité). Le gui représente l’énergie, la semence  masculine.
  • Le houx : Le houx était sacré pour les druides. Lorsque l’hiver arrivait, ils devaient garder du houx dans leurs maisons afin que le petit peuple et les esprits des bois aient un refuge qui les protège du froid et de la neige. Ses boules rouge sont la représentation de l’énergie féminine. Dans le rituel celtique du houx accompli la nuit précédant le solstice d’hiver, les branches de houx étaient récoltées et installées dans la maison comme protection contre la sorcellerie, la foudre, et la mort. Planté près d’une maison, le houx protégeait contre la magie maléfique. Lorsque l’on souhaite créer son bâton tellurique, si l’on peut et si l’arbre accepte, on le taille dans une branche de houx.
  • La cheminée : La cheminée était considérée comme étant l’entrée et la sortie pour les fantômes ou les esprits et les ancêtres. De façon à maintenir cette porte propre, et de chasser les mauvais esprits préservés dans la suie et l’obscurité, un balai magique était requis. Pour le sabbat de  Yule au solstice d’hiver on ornait la cheminée de branche de houx pour s’assurer d’une bonne protection.
  • Les nœuds : la magie des nœuds ou échelle de sorcière est une pratique magique que l’on utilise lorsque l’on souhaite tisser des charmes, fixer des intentions, conserver ou relâcher cette énergie en faisant ou défaisant ces nœuds . On utilise des  fils, de la corde, en général 3 brins, que l’on noue 9 fois. On peut rajouter des pierres, des coquillages, des plumes, des breloques… C’est une manière de se focaliser, de concentrer une idée, une pensée, une énergie. Cela reprend l’idée que la vie est un fil sacré que l’on tisse tout au long de sa vie, sous l’égide des 3 divinités du destin. Ces 3 divinités travaillent ensemble. La première, la fileuse, tisse le fil de la vie de chacun d’entre nous dès notre naissance. La seconde est la répartitrice, elle déroule le fil, pour en faire une tapisserie qui représente la vie de la personne. Et la dernière est l’inflexible, elle coupe le fil de la vie et met ainsi un terme à la vie terrestre. Ce sont elles qui déterminent la durée de la vie. La magie des nœuds est une magie des liens que l’on fait et défait autant en positif qu’en négatif. On peut tout aussi bien faire le bien que le mal. Plusieurs de nos expressions sont issus de cette magie : avoir un nœud à l’estomac, nouer l’aiguillette, se mettre la corde au coup, nouer les mains, pieds et poings liés. L’échelle de sorcière est plus souvent utilisée pour les charmes d’amour, les sorts de protection, les demandes de guérison, les demandes de réussites, de prospérité, de fertilité. Voici la magie des nœuds telle que se pratiquait au temps jadis en Ardèche à Lalouvesc. Une fontaine dite miraculeuse à laquelle nos anciens prêtaient des vertus de guérison et entre autre contre la stérilité.  Cette fontaine était lieu de pèlerinage pour les jeunes mariés qui y allait pour demander un “bon mariage”. Tout en se rendant à la fontaine, les novis nouaient des brins de genets en émettant le vœux d’avoir un mariage fertile;
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  • Baptiser son lit : le matin lorsque l’on sort du lit, on le met à s’aérer une bonne heure. Puis au moment de le refaire nous avons l’habitude dans la famille de “baptiser” le lit pour enlever les mauvais énergies, les mauvaises choses comme disait ma mère. Pour cela je met de l’eau (de lune, de mars, de Lourdes) une eau lustrale donc et avec un morceau d’olivier, d’asperge de gouttelettes les draps. Dans cette eau on peu mettre de plante comme du thym, de la menthe, bref ce qui vous inspire. Et voilà un lit tout propre débarrassé des lourdeurs de la nuit.
  • Faire le lit à trois : c’est une chose à ne pas faire car cela porte le malheur sur la maison. Si lorsque vous faites les lits propre dans votre maison et que des membres de la famille ou des amies veulent vous aider, surtout ne pas être à trois. Les anciennes nous disaient que le “Christ” avait été mis au linceul par 3 femmes et que cela nous apporterai la mort dans la maison à faire les lits à trois.
  • L’oursin fossilisé : En Provence il était de coutume lorsque l’on trouvait un oursin fossilisé, de la placer sur le toit de la maison. On lui conférait des pouvoirs de protections contre la foudre et surtout contre les maléfices. L’oursin fossilisé a toujours été considéré par les hommes comme ayant des vertus spécifiques. Objet sacré des druides dans la tradition antique celtique, il représente la naissance de l’univers par la déesse mère et le dieu père. Il représente l’œuf cosmique.
  • Charbon de la St Jean : Lors du feu de la St Jean, il est de coutume de sauter par dessus le feu pour se purifier et se protéger des aléas de la vie. Très important pour protéger sa maison, nous ramassons un tison du feu en faisant bien attention à ne pas se brûler et nous le rapportons à la maison. Ce charbon est rallumé les jours de gros orages ou de maladie . Il dispense ainsi son énergie purificatrice et de protection. Si il en reste nous le remettons au feu à la prochaine St Jean nous le rendons à la nature. L’esprit du feu vous accompagne ainsi toute l’année
  • Bouquet d’herbes de la St Jean : à la St Jean au solstice d’été, c’est un des moments de l’année où l’on ramasse les simples, les herbes qui soignent, car les énergies cosmiques et telluriques sont au plus fort de leur énergies médicinales. Nos mamés, nos masco, allaient cueillir ces herbes là au matin de la St Jean, juste avant le levé du soleil. Lors de la cérémonie du feu, on offre à sa communauté, sa famille, son clan de petits bouquets de ces herbes là que les personnes emportent chez elles en guise de protection contre les maladies, les mauvaises énergies. Celui de l’année précédent on le jette dans le feu de la St Jean en remerciant l’esprit des plantes d’avoir dispenser leurs énergies bienfaitrices sur la maisonnée.
  • Pain de la St Jean : chez en Provence il est de coutume lointaine d’offrir à la communauté, des petits pains bénis lors des feux de la ST Jean. Ces pains représentent  la Terre et son abondance, les blés sont murs, la récolte est opulente, nous sommes assurés d’avoir quoi se nourrir, de vivre tout au long de l’année. La famille, le clan, la communauté va pouvoir prospérer, être en sécurité jusqu’à l’année prochaine. Ces pains sont donc la représentation du partage de la richesse de la récolte, l’incarnation de l’énergie  de  vie. On garde ce petit pain sur le haut d’une armoire jusqu’à l’année d’après. Au prochain feu de la St Jean on jettera ce pain dans le feu, en remerciant mère nature pour l’abondance et la qualité des récoltes qui nous permis de vire tout au long de l’année.
  • Secouer comme un prunier : Saviez-vous d’où vient l’expression “secouer comme un prunier”?
    Le prunier était reconnu pour être un arbre de médiation et de vision à condition de le secouer. Les jeunes filles qui désiraient faire venir ou revenir à elle l’être aimé, allaient secouer un prunier en invoquant l’esprit de l’arbre pour que leur souhait de faire revenir le garçon aimé, s’accomplisse. Lorsqu’elles désiraient voir en rêve un futur prétendant, elles allaient à la nuit tombée secouer un prunier, et ramener quelques prunes tombées au sol pour les glisser sous leur oreiller. Ainsi le futur mari apparaissait dans le rêve de la jeune fille. C’est un arbre bénéfique qui protège des mauvais esprit. Prendre un rameau de prunier et le mettre dans l’eau le soir de Noel et si il fleurit pour la chandeleur, alors cela annonce la prospérité, la fertilité, l’abondance pour la famille.
  • Changer les draps un vendredi: cela porte malheur de changer les draps un vendredi. Ma mère ne se risquait pas de le faire. Et d’autant plus un vendredi saint. Car c’est appeler la mort, le mauvais sort, la malchance sur la maison que de le faire. C’est une croyance qui vient du fait que le Christ fut mis au linceul un vendredi.
  • La pierre de sang : le jaspe rouge “Pèire de sang ” était utilisée jusqu’ au début de XXe siècle en Provence,  en amulette, pour guérir les maladies de sang (attention à ne pas reproduire, rien ne peut remplacer la médecine). Le jaspe rouge avait la vertu de faire revenir les écoulements de sang.
  • Les doigts de sorciers :  les doigts de sorciers sont des fossiles en forme allongé qui peuvent faire penser à des doigts. Que ce soit des bélémnites ou des orthoceras, nos anciens les plaçaient dans les murs des maisons, dans les étables, dans les mangeoires des bêtes et même quelque fois dans les tombes. Les doigts de sorciers protégeaient ainsi gens et bêtes des maléfices, mais aussi de la foudre.
  • L’agate veinée : Portée par les femmes pour faciliter leurs accouchements l’agate veinée était réputée pour cela. La parturiente la portait en pendentif tout au long de son accouchement. (ne remplace pas la médecine de nos jours).
  • Les pierres de la St Baume : une pratique que les jeunes filles faisaient, lorsqu’elle pratiquait un rituel lié à la fertilité, à l’amour. Elles se rendaient sur le rocher du Pilon que surplombe la grotte de la St Baume. Elles y déposaient trois pierres plates en formant un triangle au centre duquel elles plaçaient une 4e pierre. Si au bout d’un an les pierres n’avaient pas bougé, la jeune fille était assurée que son souhait de se marier, d’avoir des enfants allait être exaucé  rapidement.
  • L’œil grec : nous portons sur nous l’œil pour nous protéger du mauvais œil que l’on pourrait nous lancer. Lorsque nous perdons l’œil, qu’il se casse, ou bien qu’il tombe c’est qu’il a fini son rôle de protection, il a absorbé les mauvaises énergies.
  • L’œil de Saint Lucie : on met un œil de St Lucie dans le porte monnaie pour apporter l’argent dans le foyer; de l’abondance dans nos vies.
  • Variolite : Les anciens bergers mettaient dans le mur d’entrée de l’étable et dans celui de la ferme, une variolite dite pierre de la picote. Cette pierre a pour fonction de protéger les bêtes, et les gens des maladies et autres mauvais sorts.
  • Tuile à loup : dans les Cévennes il était de coutume dans l’ancien temps, de poser sur le toit de la cheminée une pierre percée ou une tuile de façon à ce que le son émis lorsque soufflait le vent du nord l’hiver, imite le hurlement du loup. Ainsi les gens savaient que les loups risquaient de sortir du bois. Lorsque la tuile à loup chantait tous prenaient des précautions pour protéger bêtes et gens des éventuelles attaques.
  • Nouer une personne : lorsque vous souhaitez bloquer les méchancetés d’une personne envers vous et ou votre foyer, prenez un torchon, un mouchoir et faites un nœud. Tout en le nouant, vous émettez l’intention de bloquer la personne. Vous déposer le nœud au fond du congélateur et vous oublier cette personne. Ainsi ses mauvaises intentions ne pourront pas vous atteindre.
  • Grains de blé : Avant le mariage, mettre dans une des poches du marié, une poignée de grains de blé, de riz. En faisant ainsi, si une personne souhaitait nouer l’aiguillette du marié, il ne peut pas car cette personne aux mauvaises intentions, ne peut pas compter le nombre exact de grain qu’il y a dans la poche du marié.
  • Sauter par dessus un balais : à la sortie de l’église le couple fraîchement marié saute par dessus le manche à balais orné de fleur. Ainsi le jeune couple s’assure une belle et longue vie maritale.
  • Pentacle :  dans certains villages du Gard, des pentacles étaient gravés sur le rebord des fenêtres. Ainsi les personnes étaient protéger contre le mal( mauvais œil, sort..)
  • Voiler les miroirs : quand une personne décède dans une maison, il faut voiler les miroirs pour que l’âme du défunt et la tristesse de la famille ne restent pas emprisonner dedans.
  • Utilisation du Houx dans les maisons ou les étables :  suspendre une branche de houx soit l’entrée ou la pièce dans laquelle on se trouve le plus. Au fur et à mesure que le bouquet sèche il absorbe les maladies. On peut se faire une baguette puissante avec une branche de houx pour lancer les intentions d’abondance et de protection, de guérison. Le houx est l’arbre Roi de la saison sombre, c’est un arbre sacré.
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  • Les grelots servent à éloigner les mauvais esprits, nous avons une danse folklorique chez nous en Provence que l’on appelle les grelots. Pour cette danse nous portons aux poignets et aux chevilles des bracelets de grelots. En dansant le bruit des grelots et le martellement de nos pieds sur la terre servent à éloigner les mauvais esprits des futures récoltes.
  • Lire dans le marc de café ou les feuilles de thé : c’est une magie qui est toujours très actuelle.
  • Branche d’aubépine. Cette plante, et plus particulièrement lorsque ses baies sont mures à l’automne ,est utilisée pour les rituels de protection et de connection avec les défunts lors du sabbat de Samhain. Les paysans accrochaient une branche d’aubépine sur leur pas de porte pour les protéger des mauvais esprits qui peuvent venir nous voir lors de cette période. Au printemps pour le sabbat de Beltane l’aubépine est liée à la Déesse Terre à Maia, à la Maio. Elle représente la pureté, la jeunesse, la fertilité. Au 1er mai la tradition veut que l’on accroche des petits bouts de chiffons pour nous délester de nos maux, de nos malheurs à ses branches. En accrochant le morceau on émet un souhait de guérison, d’amour, de fertilité, de fidélité..la plante devient alors un arbre de mai, un arbre à souhait. Durant le mois de Mai les anciens ne coupaient pas d’aubépines car ils avaient la craintes que les esprits et les fées soient mécontents et qu’ils apportent le malheur sur la maison. Les gens disposaient  devant l’entrée de leurs habitations, un rameau d’aubépine que l’on enjambait. Ainsi on passait, on franchissait le seuil de la maison, d’un pas-sage. En pays marseillais, une branche d’aubépine ornait la proue des bateaux de pêches pour s’assurer d’une bonne prise.. Cette plante avait aussi d’après nos anciens la propriété de protéger les maisons de la foudre, car dans ses racines, le petit peuple, surtout les Fées y trouvaient un abri. Les jeunes garçons amoureux d’une fille, portaient à l’élue de leurs cœurs, un rameau d’aubépine sur lequel ils accrochaient un ruban rouge pour symboliser la force de leur amour
  • L’arbre de Mai : L’arbre, symbole de jeunesse et de fécondité est lié au culte antique de la Déesse Nature (Maïa chez les Grecs et les Romains). Coupé par l’ensemble des jeunes gens au soir du 30 avril, le « Mai » était transporté enrubanné pour le planter sur la place du village. Dans la nuit du 30 avril au 1er mai, les jeunes gens de la commune plantent l’arbre traditionnel selon un rituel qui se perpétue de génération en génération. L’arbre est une représentation  masculine de la nature, tandis que la couronne de fleurs, de rubans, de présents qui orne la cime de l’arbre est la représentation féminine de cette nature, qui s’unit, se féconde et donne la vie. La jeunesse danse autour du mat de Mat, en tresse les rubans pour s’unir. La fertilité, l’amour, la jeunesse, on rend ainsi hommage à l’abondance de vie que nous offre la Terre Mère.
  • La Belle de Mai, la Maio : Dans toutes les civilisations, au retour des beaux jours, les mythes liés au renouveau cyclique de la nature sont attestés. La fécondation et l’espérance des récoltes abondantes à venir donnent lieu à des cultes célébrés depuis l’Antiquité la plus reculée. Au matin du 1 er Mai, les jeunes filles du villages se regroupent et élisent la plus jolies d’entre elles. Elles la couronnaient de fleurs et la baptisaient la “belle de mai”, “la Maio” “Maya” “Reine de mai” L’heureuse élue accompagnée de ses amies, allaient de portes en portes quérir des offrandes en l’honneur de la Terre Mère, de la déesse de la Terre. Ainsi on s’accordait les faveurs de Dame nature, pour d’abondantes récoltes, qui assureraient ainsi la pérennité du village, du clan, de la famille.
  • La porte est le passage, elle organise l’espace et marque le temps. Il n’y a pas de porte sans seuil. Il ouvre d’un côté sur le passé, de l’autre sur l’avenir. C’est un petit espace qui précède la porte. Sur le seuil nous ne sommes plus tout à fait dehors et pas encore dedans. C’est un espace de liaison entre les deux. la porte et le seuil sont liés bien évidemment puisque c’est par la porte que
    se fait le passage du dehors au-dedans et vice versa. Il est important de prendre soin de cet espace. Lorsque l’on rentre chez soin, on pénètre dans notre espace sacré. Nettoyer son seuil de porte et le purifier est un acte que l’on doit accomplir avec attention. Ainsi en nous focalisant sur notre intention de prendre soin de ce lieu si particulier, nous prenons soin également des personnes qui vont le franchir.
    – Bâton de fumigation
    – Eau de lune, eau magique aux plantes,
    – Bougie d’intention
    Vous avez le choix pour pratiquer votre nettoyage et votre purification;
     
     Les baguettes d’arlequine, ce sont des baguettes en bois que l’on décore de ruban de couleurs vives. Nous dansons avec surtout en période de carnaval et on frappe trois fois la terre à chaque pas de danse différents pour fertiliser la terre. Normalement les danseurs sont déguisés en arlequin car ces danses sont réalisées en période de carnaval.  Rite païen très ancien
     
  • Prière pour couper le feu, à répéter trois fois : A la fontaine de Saint Mathieu, il y avait trois brigands qui voulaient brûler le bon Dieu. Saint Mathieu leur dit, ne brûlez pas le bon dieu, brûlez moi à sa place. Il se mit sur la bouche du four et le feu s’éteignit. Puis souffler avec la bouche un air froid en faisant le signe de la croix.

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