Dans les campagnes de nombreuses traditions sont toujours pratiquées pour célébrer le solstice d’hiver, le sabbat de Yule. Je vous présente ici quelques us et coutumes que vous pourrez mettre en pratique pendant cette période de fête.
- le 4 décembre, ici en Provence nous plantons le blé de la St Barbe. Avec l’espoir que la nature sera généreuse et féconde, on sème le blé de la Sainte Barbe. On prend trois soucoupes, on dépose, dans chacune d’elle une couche de coton sur le fond et l’on sème les grains de blé, mais aussi de lentilles. On imbibe le coton d’eau. On dispose la soucoupe dans un endroit ensoleillé. Au bout de quinze jours, si les grains ont germé, les blés seront montés, on lie ensuite les pousses vertes avec un ruban, passé trois fois autour, avant de le nouer d’une ganse. Les soucoupes serviront pour orner la table de Noël. Lorsque les blés ont bien monté, pour les conserver jusqu’à Noël, je les dispose sur le balcon, car dans nos maisons et appartements surchauffés, ils ont du mal à tenir. Lorsque les blés sont passés, il faut les enterrer dans le jardin. Ils protégeront ainsi la maison de la foudre
- Quand lou blad vèn bèn, tout vèn bèn
- C’est durant les 12 jours à compter du solstice que les anciens faisaient de la divination à propos du déroulement de l’année à venir. Tirage d’oracle, de runes de sorcière, la catoptromancie, la lychnomancie , l’augure…cela leur permettait d’avoir une idée du déroulement de l’année à venir.
- Au moment du solstice, les anciens comptaient 12 nuits, les 12 nuits mères qui allaient enfanter les 12 mois à venir. Chaque nuit donnait naissance au mois correspondant. La 1ère nuit enfantait janvier etc. On note alors le temps qu’il fait, les évènements qui ponctuent ces jours là, on fait des tirages de runes, ou d’oghams, on fait de la divination avec les flammes de la bûche que l’on met à brûler et que l’on asperge de vin, c’est de là que découle la tradition du cacho-fio chez nous en Provence. On brûle tout le mauvais de l’année passée et avec cette nouvelle bûche on s’assure vraiment la protection de la nature, des dieux, des esprits de la nature. C’est pour cela que celle que nous mangeons de nos jours est décorée de lutins, de champignons etc…
- Vous pouvez créer un autel avec des pommes, des pignes, des branches, des plumes, de l’eau…Tout ce qui nous relie à la nature, aux éléments, aux cycles solaire et lunaire.
- Ici, en Provence,les festivités commencent dès le 1er dimanche de l’aven, c’est à dire le premier dimanche de décembre, ce jour-là nous allumons une première bougie. Puis à chaque dimanche suivant nous allumons une bougie de plus. Cela nous permet d’attendre la renaissance du soleil le jour du solstice.
- la nuit de Noël nous mettons une rose de Jéricho à tremper dans le but de nous apporter d’abondantes futures récoltes, pour assurer notre avenir. Si au petit matin la rose s’est ouverte c’est un bon présage pour l’avenir.
- On laisse au bout de la table une place vide au cas ou il viendrait un miséreux, c’est la place du pauvre car personne ne doit rester seul le soir de Noel, même les animaux font partis du gros souper. La légende dit que pendant la nuit de Noel, nuit pleine de mystère, les animaux se mettent à parler.
- La maîtresse de maison secouera la nappe du gros souper dehors car les miettes du repas sont considérées comme bénéfiques et les jeter dans le jardin est le signe de futures récoltes fructueuses.
- On laisse une part du repas du soir sur la table toute la nuit, pour que les bons esprits, les anges viennent festoyer. Mais attention que la nappe de cette table ne traîne pas par terre car sinon les mauvais esprits s’inviteront à table
- Faire des offrandes à la Terre Mère, aux éléments, aux esprits de la nature, à l’esprit gardien des lieux, à vos ancêtres.
- Faire une pigne à vœux que vous disposerez sur la table, ainsi chaque invité pourra découvrir un joli message.